Test comparatif entre Rega Saturn-R et Heed DA+DT par Alex Hifi

Rega Saturn-R  Vs Heed DT+DA  rencontre au sommet digital.

Alex Hifi nous livre ses impressions après l’écoute du lecteur Rega Saturn-R et de l’ensemble numérique Heed Drive DT + Convertisseur Heed DA.

Nous connaissons Alex Hifi depuis de nombreuses années et c’est avec plaisir que nous publions ses commentaires, ils sont intégraux, à la virgule près.

Heed DT&DA

Avis sur les lecteurs CD, sources numériques Rega Saturn-R et Heed DT & DA.

Lecteur Rega Saturn R :

Je possède actuellement un lecteur CD Rega Saturn R. J’ai choisi ce lecteur en remplacement de mon lecteur Rega Saturn. La mécanique de lecture et le Dac se trouvent dans le même boitier. Le Saturn R est en effet construit sur la base d’un DAC accompagné d’une mécanique de lecture. C’est une source numérique de grande qualité, qu’elle soit utilisée en tant que lecteur de CD ou en tant que DAC. Ce lecteur fait preuve d’une grande précision musicale. L’écoute, comme pour son prédécesseur, est très agréable et sans aucune agressivité. Le Saturn R fait preuve d’une grande dynamique et d’une étendue dans la transcription du message musical particulièrement importante de l’aigu au grave. Le message musical délivré m’a semblé moins axé sur le médium que ne l’était le Saturn. La scène sonore, très précise est étendue et chaque instrument est bien en place. La précision de lecture est exemplaire et m’a apporté un grand plaisir d’écoute. L’analyse que je livre ici, moi qui ne suis qu’un amateur de musique, et en rien un spécialiste de la technique, est peut-être guidée par les mauvaises habitudes de lecture de revues spécialisée qui décortique le son plus que la musique… Alors, puisque c’est de musique qu’il s’agit avant tout, et de restitution fidèle de la musique, telle qu’elle a été enregistrée et telle que les artistes ont entendu la diffuser, je dirais que le Rega Saturn R est un lecteur très fidèle et d’une grande musicalité. J’ai évoqué son caractère particulièrement dynamique, mais cela ne se traduit jamais par de l’agressivité. C’est un lecteur qui fait même preuve d’une relative douceur dans la transcription. Le registre grave est soigné et très nuancé, tout comme l’aigu. Les voix sont transcrites avec beaucoup de classe et de neutralité. Mais je crois que la qualité première du Rega Saturn R ne revient pas à son lecteur mais à son convertisseur qui est assez exceptionnel. Je ne suis pas consommateur de musique dématérialisée… Mais il faut évoluer avec son temps. J’ai donc écouté le Saturn R avec de la musique dématérialisée (au format FLAC) et clairement l’écoute s’est avérée encore plus agréable qu’en lecture directe de CDs. L’évolution est d’ailleurs assez sensible et l’on passe à mon avis du très bon à l’excellent. On s’éloigne alors de l’analyse pour ne plus s’interroger et profiter de la musique ! C’est là l’essentiel et peut-être le seul critère qui vaille… Je dirais pour conclure que le Lecteur Rega Saturn R est un lecteur de grande qualité, qui retranscrit la musique avec beaucoup de clarté, de dynamisme et d’élégance. Avec, en somme, beaucoup de classe et certainement une classe supérieure pour ce qui est de la partie DAC. Un très bon lecteur qui procure un réel plaisir d’écoute musicale.

Rega Saturn R

Heed DT et DA :

La source numérique Heed audio est à la différence du Rega constituée de deux appareils séparés ; un transport CD et un convertisseur numérique/analogique. Avec Heed, on oublie vite la technique. J’ai souhaité comparer cette source avec mon lecteur le Rega saturn R. Je possède en effet un amplificateur Heed Obelisk avec alimentation que j’adore et j’ai souhaité l’écouter avec la source maison si je peux dire ! En réalité j’avais une idée en tête. L’idée que peut-être, comme pour leurs amplificateurs, les ingénieurs mélomanes (à moins que ce ne soit l’inverse) de chez Heed avaient réussi avec leur source à produire le même supplément d’âme musicale que l’on retrouve dans leurs électroniques. Ce supplément d’âme qui fait préférer aux amoureux de musique le vinyle, non parce que c’est à la mode mais parce que c’est mieux tout simplement ; ce supplément d’âme qui fait que dès les premières notes on oublie la technologie pour la musique ; ce supplément d’âme qui fait que l’analyse fait place à l’émotion ; ce supplément d’âme qui fait qu’à l’écoute d’un disque on a le sentiment d’être en prise directe avec les musiciens et leur musique, en ayant l’impression d’être au concert. Mon idée s’est vérifiée à l’écoute !

3 alimentations séparées , Mécanique, Analogique et Numérique

l’avantage d’un Drive et d’un DAC séparés !

Le Heed s’inscrit clairement dans une philosophie de transcription musicale différente de celle du Rega et le gout de chacun aura son importance pour préférer l’un à l’autre. Clairement, la philosophie du Heed est de reproduire la musique le plus fidèlement possible. C’est-à-dire telle qu’elle est diffusée, telle qu’elle est jouée ! Le slogan publicitaire de Heed est le suivant : « Forget HIFI, remember music ». En tant que possesseur de l’Obelisk et après avoir entendu les DT et DA, je crois pouvoir affirmer qu’il ne s’agit pas d’un slogan mais d’une marque de fabrique ! Heed a manifestement trouvé la formule magique pour chasser l’audiophile qui est en nous au profit du seul mélomane. Alors si je devais analyser sur la base des critères convenus, je dirais que l’aigu est superbe, que le grave est profond et articulé, que le médium (peut-être privilégié mais pour le bien de la musique) est exceptionnel et cela se vérifie sur la transcription des voix qui donne la chair de poule, que la scène sonore est précise, qu’elle s’étend en largeur et en profondeur, que chaque instrument est à sa place, parfaitement perceptible, que la précision est partout de mise sans flou artistique… Mais ce n’est pas de cela dont il s’agit avec les Heed DT et DA. Je parlerais plus de douceur, de soyeux, de respect absolu des rythmes, de qualité exceptionnelle des timbres retranscrits, de musicalité sans mélanges. De musique donc… J’ai réellement été conquis par cet ensemble de lecture numérique. Encore une fois l’analyse a très vite laissé place au plaisir d’écoute, et quel plaisir. Plaisir que l’on retrouve sur les voix, sur les instruments, quel que soit le style de musique écoutée. Avec ce sentiment d’être au plus proche de la réalité, de ce que l’on entend en concert. Non par le truchement d’une transparence exacerbée, ni par le biais d’une extrême neutralité, mais par une qualité de diffusion de la musique exceptionnelle. Et c’est vrai qu’au final on se rappelle de la musique et seulement de la musique telle qu’elle est diffusée par cet ensemble de lecture numérique. En termes de pure musicalité il me semble que le Heed va plus loin que le Rega. Une dernière remarque : j’ai dans un premier temps comparé les deux lecteurs en alternant les mêmes écoutes. Puis j’ai écouté le Heed, en enchainant les disques, en écoutant la musique simplement. Et j’ai fini par comparer le Heed non plus avec mon lecteur CD mais avec ma source analogique (audio note tt 2-cellule audio note IQ 3). Pour voir comme on dit… Pour entendre plutôt, entendre si je pouvais retrouver cette forme de plénitude que procure l’écoute des disques vinyles. Il m’a clairement semblé que sans atteindre ma source analogique (le challenge est dur à relever), l’ensemble Heed DT et DA s’en est approché de très près. Je n’en dirai pas plus… Il n’y a plus qu’à se taire et à écouter !

Merci encore à hifi Alex !

Retrouvez le sur Facebook

Depuis la parution de ce test un lecteur CD Intégré Haut de Gamme Heed est sorti, le Heed Thesis Delta , ce lecteur pourra évoluer d’ici l’été avec un nouveau DAC Heed Thesis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *